Historique du syndicat, de 1981 à 1990
1981
Le 7 janvier, le Syndicat remet un mémoire à la Ville de Montréal et au gouvernement du Québec sur l’avenir du Service des affaires sociales : L’avenir de la division placement.
Du 12 au 15 janvier, on tient une session d’étude intensive sur le rôle du conseiller syndical.
Le 21 novembre, une soixantaine de fonctionnaires se rendent à Ottawa se joindre à plus de 100 000 manifestants venus de partout au Canada pour protester contre les taux d’intérêt élevés, au coût croissant de la vie et les politiques économiques du gouvernement Trudeau.
Le 15 décembre, plus de 400 fonctionnaires du Service des affaires sociales manifestent devant l’hôtel de ville pour dénoncer le comportement inacceptable de l’administration municipale qui se prépare à signer une entente avec le ministère du Travail sur la fusion de la direction générale de la Main-d’Oeuvre et de la direction générale de l’Aide sociale.
1982
Le 1er février, démission du vice-président du Syndicat, M. Jean-Guy Richer, qui est nommé chef du personnel au Service des travaux publics.
Le 19 février, M. Christian Bélanger est élu vice-président du Syndicat.
Le 22 février, 300 fonctionnaires du Service des affaires sociales manifestent devant les bureaux du ministre Pierre Marois.
Le 5 avril, les 90 inspecteurs de la Ville se réunissent pour mettre au point la stratégie pour contrer le projet de l’administration Drapeau-Lamarre de fusionner les postes d’inspecteurs du Service de la salubrité, de la Division permis et inspections et ceux de celle de la restauration. Un mémoire sur ce sujet est présenté à l’administration et aux médias.
Le 15 avril, le président du Syndicat, M. Gilles Racicot démissionne de son poste. M. Benoît Doyon lui succède le 12 mai.
Les 13 et 14 mai, le Syndicat dépose et défend en commission parlementaire son mémoire sur le projet de loi 46, celle modifiant la loi de la Communauté urbaine de Montréal.
Le 21 juin, le Conseil syndical décide de créer un comité ad hoc pour étudier les structures du syndicat.
Les 8, 9 et 10 septembre, on donne un cours à tous les conseillers syndicaux : Le Rôle du conseiller syndical en période de négociations.
Le 14 octobre, au Salon rouge de l’Assemblée nationale, le Syndicat dépose un mémoire devant la commission parlementaire des Transports.
Le 31 décembre, plus d’une cinquantaine d’employés de Pointe-aux-Trembles sont intégrés à notre unité de négociation.
1983
Le 16 mars, plus de 2000 fonctionnaires se réunissent au centre Pierre-Charbonneau pour entendre le rapport du comité de négociations sur le dossier des avantages accessoires. Ce dossier vient modifier profondément les avantages reliés à notre caisse de retraite (entre autres en nous permettant de jouir de l’indexation) et introduit le principe de l’assurance-salaire.
Le 29 mars, 80 % des fonctionnaires se prononcent, par référendum, sur les avantages accessoires : 3536 se prononcent en faveur, et 1045 s’y opposent.
Le 28 mai, quelques centaines de fonctionnaires participent à la Grande marche pour l’emploi à partir du parc Lafontaine.
Le 20 juin, plus de 2000 fonctionnaires se réunissent au centre Pierre-Charbonneau et votent à 70 % en faveur de la nouvelle convention collective couvrant la période du 1er décembre 1982 au 30 novembre 1985, avec réouverture de la clause salariale le 1er décembre 1984.
Le 19 septembre, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à la salle Le Plateau, les fonctionnaires votent en faveur d’un rapport proposant une modification majeure des structures du Syndicat.
Le 11 octobre, MM. Benoît Doyon et Christian Bélanger sont réélus aux postes de président et vice-président du Syndicat. En conformité avec les nouvelles structures syndicales, il y a aussi élection de 20 directrices et directeurs syndicaux. En décembre, les deux premiers membres à l’exécutif en action syndicale à être élus dont Mme Lucille Decoste et M. André Lalande.
1984
Le 16 mai, les membres se réunissent au centre Paul-Sauvé pour rejeter massivement (98 %) l’offre patronale sur les annexes I et J (description et évaluation des emplois).
Le 18 décembre, 915 fonctionnaires à une assemblée générale extraordinaire au centre Pierre-Charbonneau, et acceptent très majoritairement l’offre d’augmentation salariale de 5 %. Il y a aussi une entente en vue de réouvrir les pourparlers sur les annexes I et J qui visent à implanter un plan d’évaluation des emplois.
1985
Du 22 au 24 mars, au collège Mont-Saint-Louis, plus de 300 membres participent au premier congrès des fonctionnaires municipaux de Montréal sous le thème Ma convention, je l’améliore.
Le 15 mai, le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP) fêtes ses 40 ans de reconnaissance officielle et le 65e anniversaire de sa fondation.
En novembre, 160 fonctionnaires du Bureau de transport métropolitain et de la Division de l’assainissement des eaux de la CUM sont mis à pied. Le Syndicat négociait en leur nom une réintégration au sein d’autres services de la CUM ou, peut-être, de la Ville de Montréal.
1986
Le 16 juin, au centre Paul-Sauvé, 2500 fonctionnaires votent à 80,5 % en faveur de l’adoption du projet de convention collective, et à 61,6 % pour le droit à la retraite après 30 ans de service, assorti d’une augmentation de la cotisation au fonds de pension.
Le 1er septembre, on introduit donc le droit à la retraite après 30 ans de service. De plus, on met sur pied un comité chargé de l’implantation des horaires de travail.
Élections générales le 8 octobre. MM. Benoît Doyon, Christian Bélanger et Serge Leblanc sont respectivement élus président, vice-président et secrétaire-trésorier du Syndicat.
On prend la décision de fermer le Club social dont les finances sont par trop déficitaires.
1987
Le 23 novembre, pour obliger l’exécutif à convoquer une assemblée générale où l’on discutera de problèmes internes, 14 des 20 directeurs syndicaux démissionnent à la suite de ce que le président de l’époque a appelé une «mutinerie politique».
Le 7 décembre, au Palais des congrès, se tient donc une assemblée à laquelle 1380 fonctionnaires assistent. Il y aura vote secret sur l’opportunité de poursuivre les négociations et de combler les postes vacants de directeurs syndicaux, ou de déclencher des élections générales dans les plus brefs délais. 727 membres (plus de 57 %) votent en faveur de la tenue d’élections générales, contre 546 qui s’y opposent.
1988
Élections générales le 8 février. Une nouvelle équipe est appelée à diriger les destinées du SFMM : Mme Ginette Proulx à la présidence, M. Alain Comtois à la vice-présidence et M. Daniel Papillon Demers à titre de secrétaire-trésorier. Pour la première fois de son histoire, le Syndicat sera dirigé par une femme.
Moins de 24 heures après ces élections, les membres du comité exécutif son mis devant un ultimatum : à défaut d’entente entre les différentes parties impliquées dans la négociation du contrat de service aux affaires sociales, ce service sera graduellement aboli. À la suite d’une telle éventualité, plusieurs centaines de nos membres seraient mis en disponibilité, puisque l’ensemble de l’aide sociale passerait sous la juridiction du gouvernement du Québec.
Le 29 février, en assemblée générale, les membres du Service de l’aide sociale acceptent le projet d’entente qui résulterait des négociations. Malgré certaines concessions, on obtient quand même que le contrat de service entre Québec et la Ville soit d’une durée de 10 ans.
La Ville acquiert l’Aqua-Parc, à la suite de quoi le Syndicat fait signer des formulaires d’adhésion aux surveillants puis aux autres employés de cette attraction récréative.
Le 21 juin, malgré les avis favorables du Conseil de direction et du Conseil général, l’assemblée générale réunie au palais du Commerce rejette les offres patronales, et vote en faveur d’une résolution prônant la reprise des négociations et la mise sur pied d’un plan d’action syndicale. Dès le lendemain, plusieurs fonctionnaires demandent la tenue d’une nouvelle assemblée et d’un nouveau vote.
Le 5 juillet, le Conseil général tient une réunion extraordinaire qui adopte un plan d’action et adopte une résolution visant à la convocation d’une assemblée générale extraordinaire.
Le 13 juillet, au Palais des Congrès, plsu de 1500 fonctionnaires votent finalement en faveur des offres patronales.
Le 6 septembre, dépôt d’un mémoire à la Commission d’enquête sur le Service de l’évaluation de la CUM. On y affirme que les rôles d’évaluation sont inéquitable à cause de l’application hâtive et arbitraire de procédures non conformes aux règles de l’art en matière d’évaluation foncière.
Lors de l’assemblée générale du 3 octobre, les membres adoptent une résolution modifiant les statuts et règlements du SFMM. À compter de cette date, les fonctionnaires auxiliaires sont membres à part entière du Syndicat.
Les 14, 15 et 16 octobre, on tient le deuxième congrès du Syndicat au Cégep Maisonneuve. Le thème du congrès : J’ai mon mot à dire. Quelque 258 personnes y participent, soient 167 hommes, 82 femmes et 9 invités du milieu syndical. Tous les animateurs, animatrices et secrétaires d’ateliers sont unanimes à souligner la qualité de la participation des congressistes et la grande qualité des débats. C’est un grand succès.
1989
Le 18 janvier, le projet de convention collective est déposé officiellement auprès des deux employeurs. Comme ils ne sont pas prêts à procéder, les pourparlers ne commencent qu’à la mi-février.
Le 5 septembre, on ouvre à nouveau le 429—Le club, dans un tout nouveau décor.
Élections générales le 10 octobre. Mme Ginette Proulx est réélue présidente, M. Alain Comtois, vice-président, M. Daniel Papillon Demers, secrétaire-trésorier, M. Georges Bazinet, vice-président du secteur Ville, et M. Michel Bouliane, vice-président du secteur CUM.
1990
Le 14 mars, à l’aréna Maurice-Richard, se déroule une des plus grosses assemblées générales jamais vues. Plus de 3500 fonctionnaires sont présents pour entendre le rapport des négociations, et voter à 77 % à la Ville et à 74 % à la CUM en faveur de l’entente de principe.
Des gains substantiels sont obtenus dans la majorité de nos priorités. Que ce soit dans les mouvements de personnel, la question des changements technologiques, l’élaboration des plans de carrière, les recours contre les mesures administratives, l’aménagement des temps de travail, le paiement d’intérêts, la protection du salaire en cas de maladie ou d’accident de travail, les vacances, les congés de paternité et parentaux, les congés sans solde, le programme d’accès à l’égalité, le programme d’aide aux employés, les conditions de travail des auxiliaires, les salaires, sans oublier l’instauration d’un nouveau plan d’évaluation des emplois qui rend justice à la majorité des membres et assure l’équité salariale. Ce sont là des gains majeurs dont tous les fonctionnaires peuvent être fiers.
Le 31 juillet, le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP) décroche l’accréditation syndicale des travailleuses et travailleurs du centre Dernier recours Montréal.
Le 23 juillet, la Ville ferme Dernier recours et met ainsi au chômage une quinzaine de travailleuses et travailleurs.